--Née dans un été baigné du
sang de Gênes, bouleversée par la
chaleur et la fureur hédoniste du divertissement
à tout prix, préparée au cours d'une énième
émigration heureusement à Rome, inspirées par
l'expérience d'un amour contrasté des préjudices
et inévitablement perdu, ces images parlent
beaucoup de mon être radicalement,
passionnellement, douloureusement péniblement
Florense.
--Au
delà de la tradition orfèvre
c'est celle des tissus a caractériser la
production artisanal de San Giovanni in Fiore au
cours de l'histoire, avec couverture et
trousseau aux motifs géométriques fortement
coloré, certains inspirés directement de ceux
des colons doriques qui à leur tour avaient été
instruit par des artisans persans; inutile de
dire que, au delà de petits exemples
sporadiques, actuellement cette tradition est
pratiquement éteinte.
--Au
cours des années dans mon travail
(par exemple miens sont les panneaux en mosaïque
de granit coloré au croisement entre le champ
sportif et le cimetière ; Palla-Palla, été
2000), avec diverses techniques expressives et
diverses fonctions, à plusieurs reprises
resurgissent les motifs et les couleurs des
couvertures de lits de ma petite enfance.
--Probablement
comme rébellion à la cimenterie, à la grisaille,
à l'inutilité de la San Giovanni in Fiore
contemporaine, resurgissent les mémoires: les
volets les plus colorés, ou les corniches et
impostes du " Timpune ", des personnes rares et
sensibles colorent encore les contours de leur
porte différemment de celle du voisin;
inévitablement le vert des pins de la Sila, le
bleu de son ciel nocturne ; le
rouge du sang du Christ et de tous les
hommes de la terre.
--Dans
un été dramatique comme ceci, avec un
futur de fonte des glaciers, naturellement est
réapparu cette volonté d'appartenance à une
culture antique particulière, la recherche de
l'identification dans racines sûres, même si
avec une forme de nouvelle expression dans les
instruments et les matériaux utilisés. Ce
qu'évoque l'Orient en général est un hommage à
mes études passionnées durant ma jeunesse sur le
yoga et le Zen, et à l'élimination des
préjudices propre à ces philosophies.
--Les
objets sont reflétés dans l'eau, exactement dans
l'hypothèse de fonte des glaciers, Santa
Severina pourrait devenir une ville de mer sur
une côte désertique.
--Les
images proposées ne sont pas ni un "ozaturo"
(couvre-lit) précieux, ni une "ncullerata"
(broderie) délicate, elles sont plus modestement
des petits mondes virtuels, entièrement
construit à l'ordinateur, en lequel je m'abrite
chaque fois que j'ai la crainte pour le futur de
l'être humain ; plus je voyage, grandi,
travaille, deviens cosmopolite, plus
je m'attache à mes origines, faisant confiance
dans l'idée que le développement de l'homme
consiste dans la diversification des cultures,
dans leur échange, dans
une cohabitation pacifique et non pas dans
leur aplatissement imposé avec
la faim et la guerre.
Francesco
Saverio ALESSIO
Architecture
fantastique de la Méditerranée
da
"Le città della Gojia": La fabbrica delle
anime
Francesco
Saverio ALESSIO, copyright 2002